Michel Cartier aux CreativeMornings
Le 25 mars dernier avait lieu la conférence CreativeMornings, à laquelle j’ai eu la chance de participer !
Les CreativeMornings sont des conférences qui ont lieu une fois par mois, dans plusieurs villes de la planète. En 2008, Tina Roth Eisenberg a créé ce concept où les gens se retrouvent un vendredi matin, autour d’un petit déjeuner et d’une conférence sur un sujet précis. Cet événement accessible à tous (il est gratuit !) offre aussi l’opportunité de partager un moment privilégié avec la communauté créative avant d’aller travailler. Au Québec, les CreativeMornings ont récemment fêté leurs 3 ans d’expérience. 35 événements ont été organisés, grâce à l’aide irremplaçable des bénévoles et des sponsors.
L’invité du jour : Michel Cartier
Diplômé de l’Institut des arts graphiques de Montréal et professeur au Département des communications de l’UQAM de 1975 à 1997, Michel Cartier a enseigné la télévision et le multimédia. Michel Cartier est très connu au Québec et à l’international grâce à la veille prévisionnelle. Prospectiviste, il prévoit ce qui va se passer dans les trois prochaines années. Contrairement à d’autres courants, il prévoit des changements à 5 ans maximum.
Il est consultant auprès de diverses institutions, autant en Europe qu’en Amérique du Nord dans le domaine des nouvelles technologies d’information et de la communication (NTIC) et de leur impact sur la langue et la culture. Il a participé à l’implantation des réseaux Platon, Télidon et Internet et a exploré l’enseignement à distance, le e-gouvernement et l’édition électronique. En 1950, il débute comme imprimeur. Vingt ans plus tard, il travaille à la télévision comme chorégraphe et réalisateur. En 1980, il fut un pionnier de la micro-informatique, vice-président de la fondation Éducation Apple et directeur du laboratoire de télématique à l’UQAM. En 1990, il fonde le RVTI (Réseau de veille sur les technologies d’information) qui est devenu depuis le réseau ConstellationW.
Résumé de la conférence :
Aujourd’hui nous vivons dans une période de transition, de rupture et de continuité. En effet, nous sommes passés d’une société industrielle vers une postindustrielle.
- 1ère Révolution industrielle (à partir de 1700)
Elle fut pilotée par la classe politique qui s’est alors appuyée sur les découvertes scientifiques du temps ; elle a surtout construit son monde en développant diverses technologies. - 2nde Révolution industrielle (à partir de 1900)
Elle fut dirigée par la classe économique qui s’est appuyée sur le capitalisme : elle impose au monde ses chaînes de production de masse. - 3ème Révolution industrielle (à partir de 1960)
Elle est présentement gérée les programmeurs des technologies de l’information (TI) qui s’appuient sur le protocole Internet ; elle veut remodeler la planète en utilisant le numérique. - 4ème Révolution (à partir de 2020 ?)
La société de la connaissance n’émergera que s’il y a un concertation entre ces trois partenaires : le gouvernement, le privé et la société civile. Techniquement, cette société utilisera l’Internet des services. En fait on se trompe, on s’apercevra plus tard que la 4e révolution industrielle est en fait la 1re Révolution postindustrielle.
Au point de vue économique : nous assistons à un phénomène de « financialisation » c’est-à-dire comment faire de l’argent, alors que nous n’en avons plus ? Il faut aussi noter qu’aujourd’hui l’économie, la société et la technologie sont mélangées et vivent les unes avec les autres. Comme tout change, ce n’est pas facile, c’est pourquoi Michel Cartier nous conseille de lire et de nous renseigner toujours plus sur ce qui se passe ailleurs.
Pour Michel Cartier il existe quatre économies :
- réelle (les taxes et impôts)
- virtuelle (les entreprises comme Uber ou AirBnB..)
- pirate (avec les échanges de drogues, les ventes d’armes..)
- mafieuse
Avant les gros poissons mangeaient les petits mais aujourd’hui cela a changé. En effet les petits s’organisent pour pouvoir s’attaquer aux gros. C’est un des changements de notre société. Les maîtres du monde ne sont plus les banques ce sont les empire de services (par exemple Ebay, Microsoft, Apple…). Toutes ces entreprises de services gagnent beaucoup plus d’argent que les autres et semblent partis pour obtenir de plus en plus de pouvoir.
Au point de vue d’internet : On peut dire qu’internet a vécu trois périodes importantes. La première étant sa création, puis un choc a eu lieu avec les mobiles et les tablettes tactiles (cela a changé notre façon d’utiliser le réseau), et enfin la 3ème période c’est le futur, ce qui nous attend à présent. On peut comparer Internet à l’électricité : au début peu de gens l’avaient puis aujourd’hui tout le monde l’a et on ne peut plus imaginer notre vie sans. L’individu de demain va directement plongé dans l’information. En ce moment, nous passons de la 3G à la 4G. Dans quatre ou cinq ans, nous aborderons la 5G qui permettra l’Internet immersif : le 3D, les hologrammes, les nouveaux objets connectés, les robots de 3e génération, la réalité virtuelle etc.
En conclusion, on voit que tous les changements sont là, que d’autres arrivent et que le mouvement est très rapide.
30 pays se sont déjà dotés d’un plan numérique, pourtant ni le Québec, ni le Canada n’en ont un. Pourquoi cette absence de débats ?
Il faut comprendre l’importance et le poids d’internet. Nos enfants, petits enfants naissent avec des télés, des téléphones et Internet ils n’ont forcément pas le même regard que les générations précédentes. 80% des gens sur la planète ne sont pas d’accords avec leur gouvernements et devinez où ils l’expriment : sur Internet ! C’est pourquoi il faut étudier et comprendre plus Internet et suivre toutes les découvertes. Il faut agir avec plus de raison et moins d’émotion.
J’espère que ce billet vous aura plu. Comme vous l’avez deviné, je relance mon blogue !
A bientôt,
JeMLaCoM
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